Atelier de partage d’expériences « Mobilité animale en Afrique de l’Ouest et Sahel »

La mobilité du bétail est un enjeu fondamental en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Le 13 février une vingtaine de chercheurs, agents techniques et représentants des Services Vétérinaires, se sont réunis à Dakar pour partager les résultats de leurs activités de recherche et de projets passés ou en cours sur ce thème.

Le 13 Février 2019, une vingtaine de chercheurs du CIRAD, de l’ISRA, de l’Université Cheik Anta Diop de Dakar, de l’IRD, des représentants des ONG comme AVSF et des représentants des Services Vétérinaires sénégalais se sont réunis à Dakar, au campus ISRA de Hann, pour participer à un demi-journée de partage d’expériences autour de la mobilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

L’atelier a été animé par Camille Jahel  (UMR Tetis) et Andrea Apolloni (UMR Astre) et a vu la participation de Christian Corniaux et Ibra Touré (UMR Selmet) comme conférenciers.

 La situation

« La mobilité animale est un enjeu socio-économique fondamental au Sahel et en Afrique de l’Ouest qui permet la (presque) auto-suffisance pour la viande rouge » a précisé Christian Corniaux dans son intervention. Comme montré par différents projets, tous les pays intéressés par la transhumance en bénéficient grâce aux échanges commerciaux dans la sous-région.

Ibra Touré a souligné la complexité de la mobilité animale qui s’exprime à plusieurs échelles spatio-temporelles. L’explicitation de ses fonctions et de ses valeurs devient un enjeu scientifique et technique de co-construction d’un langage commun. Pour ce faire, il a présenté un méta-modèle qui prend en compte des caractéristiques des espèces concernées, des drivers de la mobilité, de l’ampleur de leurs mouvements et leurs échelles temporelles (journalières, saisonnières). La description du processus de co-construction a été l’objet d’un article récemment paru.

Les résultats

Pendant la deuxième partie de l’atelier tous les participants ont eu la possibilité de présenter leurs projets sur la mobilité, soit au total une trentaine en cours ou datant des dernières années. L’ensemble comprenait des projets à l’échelle locale (entre villages proches) jusqu’à l’étude des mouvements transfrontaliers, et avec différentes finalités, de l’utilisation du territoire à l’aménagement de couloir de transhumance, jusqu’à la prévention des risques sanitaires. 

Publiée : 20/02/2019