Le Zimbabwe renforce ses capacités de diagnostic des maladies végétales, animales et zoonotiques

Alors que le projet CAZCOM a permis de doter le pays d’un laboratoire de biologie moléculaire aux normes internationales qui vient d'être inauguré, la signature du nouveau projet PACMAN renforce l’autonomie du Zimbabwe en matière de diagnostic des maladies animales, végétales et zoonotiques. Financé à hauteur de 2 millions d’euros par l’Agence Française de Développement (AFD), le projet PACMAN sera piloté par le Cirad, en partenariat avec l’IRD, le Département des Services Vétérinaires et l’Université du Zimbabwe.

Le 16 novembre, l'Agence Française de Développement (AFD) et le Cirad ont signé* à Harare l’accord de financement lançant le projet PACMAN (Plateforme de diAgnostic pour le Contrôle des Maladies Animales), en partenariat avec l'IRD, le Département des services vétérinaires zimbabwéens et l'Université du Zimbabwe.

Le projet verra la mise en place

D’une véritable plateforme de biotechnologie accueillie par l’Université du Zimbabwe, permettant à ce pays d’Afrique Australe de diagnostiquer rapidement les maladies animales, végétales et zoonotiques qui circulent sur son territoire, de mettre en place des contrôles efficaces et ainsi élaborer ses propres stratégies et programmes de santé animale et de santé publique.

Le lancement officiel du projet a suivi l'inauguration d'un laboratoire de biologie moléculaire et sérologie, indispensable à l'autonomie du Zimbabwe dans ce domaine. Ce laboratoire est le fruit du projet CAZCOM, coordonné par le Cirad et financé par la France (FSPI du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères). Le projet PACMAN vient compléter et intensifier les actions engagées par le projet CAZCOM.

En 3 ans, PACMAN permettra ainsi de :

  • Transformer le laboratoire de biologie moléculaire en véritable plateforme de biotechnologie , capable de mettre en œuvre des technologies de pointe pour dépister des maladies animales et végétales, identifier des microorganismes... Cela permettra de raccourcir les délais (de plusieurs mois à quelques jours) dans les réponses/actions sanitaires lors d’événements épizootiques ;
  • Travailler sur un plus grand nombre d’agents infectieux , grâce à un niveau de sécurité renforcé ;
  • Former plus de 50 personnels techniques aux techniques de diagnostic des maladies animales et 8 étudiants aux techniques de biologie moléculaires (génétique, virologie, bactériologie…), de sérologie, et de la surveillance épidémiologique ;
  • Proposer une expertise et des services techniques aux secteur publics et privés pour des systèmes de surveillance et de contrôle des maladies animales et zoonotiques plus performant à l’échelle nationale, pour des contrôles qualités et autres prestations techniques (formation, expertise, conseil…).

L'Université du Zimbabwe accueillera cette nouvelle plateforme au sein de son campus, dans les bâtiments de la Faculté des sciences vétérinaires.

PACMAN, au cœur d’une dynamique de projets pour soutenir l’agriculture et l’élevage au Zimbabwe

En renforçant la surveillance et le contrôle des maladies dans les élevages et les cultures, PACMAN qui démarrera à la fin de l’année, contribuera à soutenir le secteur agricole du Zimbabwe.

Le projet s’inscrit en complément des projets :

Livestock Improvement Production Systems (LIPS) financé par le programme DESIRA (Development-smart Innovation through Research in Agriculture) de l’Union européenne pour améliorer les systèmes de production animale et le contrôle des maladies animales dans le cadre des changements climatiques,

Zimbabwe Agriculture Growth Programme (ZAGP) financé par le 11e FED (Fonds européen de développement) de l’Union européenne pour développer le secteur de l’élevage et le diversifier.

L'agriculture au Zimbabwe représente près de 15 % du PIB, plus de 30 % des recettes d'exportation et fournit un moyen de subsistance direct ou indirect à environ 70 % de la population du pays. Le Zimbabwe est actuellement confronté à un défi de sécurité alimentaire, en raison de la fréquence accrue des sécheresses, de la dégradation des terres cultivables et d’une croissance démographique rapide.

*en présence de l’ambassadeur de France au Zimbabwe et du Doyen de l’Université du Zimbabwe.

(Communiqué de presse du Cirad Communication du 18/11/2020)

Publiée : 20/11/2020