SEAe : Southeast Asia encephalitis

L’objectif général de ce projet est de réduire la morbidité et la mortalité dûes aux encéphalites infectieuses en Asie du Sud-Est.

Date de début de projet

01/10/2012

Date de fin du projet

30/09/2017

Objectifs

En Asie du Sud-Est, les encéphalites, avec parmi elles l’Encéphalite Japonaise (EJ), représentent une des causes majeures d’hospitalisation et de mortalité infantile. Malgré des moyens importants investis dans le diagnostic et le traitement de ces syndromes, l’étiologie demeure inconnue dans 50% des cas. L’identification des facteurs environnementaux et socio-économiques nécessaire à la mise en place de systèmes de surveillance et de prévention efficace reste parcellaire. En outre, l’augmentation des densités de population et de l’urbanisation ainsi qu’une augmentation des contacts entre l’homme et les animaux sauvages et/ou domestiques crée dans cette région du monde les conditions favorables à l’émergence de nouveaux pathogènes, certains, tels que le virus Nipah, pouvant être à l’origine de syndrome encéphalique.

Les objectifs de ce projet sont donc de:

  • Renforcer les capacités des hôpitaux partenaires pour améliorer le diagnostic des syndromes encéphaliques et donc la prise en charge des patients ;
  • Identifier les facteurs de risque responsables, soit de l’émergence de pathogènes à l’origine d’un syndrome encéphalique, soit des flambées épidémiques d’étiologie connue (EJ, Nipah) en intégrant les secteurs de la santé animale, humaine et de l’environnement dans une approche « One health » ;
  • Produire des recommandations pour la mise en place d’un réseau de surveillance sous-régional des encéphalites ainsi que pour la mise en oeuvre de mesures de lutte ou de prévention telles que la vaccination.

Localisation

Cambodge, Laos, Vietnam.

Description

Dans chaque hôpital partenaire, les cas d’encéphalite ont été pris en charge et documentés en terme clinique, biologique, sociologique et économique. Les facteurs de risque environnementaux ont été recueillis et analysés à posteriori grâce à l’imagerie satellite, et/ou des missions de terrains. Toutes les données relatives aux cas, ont été collectées dans une base de données relationnelles.

Les agents pathogènes ont été identifiés grâce à des outils de biologie moléculaire. Les pathogènes inconnus ont été identifiés grâce à une approche combinée utilisant PCR pan-générique, culture cellulaire et séquençage.

Des études éco-épidémiologiques sur les dynamiques de population et d’infection des chauves-souris ont permis d’émettre des hypothèses quant au rôle de ces populations dans le maintien et la dissémination du virus Nipah. Des modèles d’arbre décisionnel et/ou de classification permettant un pré-diagnostic ont été construits à partir des bases de données existantes et validés grâce aux données recueillies pendant le projet. Un modèle dynamique de transmission de l’EJ –urbain et rural, a été construit à partir de la littérature et des données recueillies lors du projet et utilisé pour émettre des recommandations en terme de lutte et de prévention.

Partenaires

  • Ministère de la Santé Cambodge, Lao PDR, Vietnam ;
  • Hôpital Mahosot (Vientiane,Laos) ;
  • Hôpital Pédiatrique (Hanoi, Vietnam) ;
  • Hôpital Kantha Bopa IV (Phnom Penh, Cambodge) ;
  • Institut Pasteur Paris, Cambodge ;
  • Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) ;
  • Institut de Recherche pour le Développement (IRD) ;
  • Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique(EHESP) ;
  • Fondation Mérieux ;
  • Wellcome Trust Fundation ;
  • Université d’Oxford.

Financement

Alliance nationale pour les sciences de la Vie et pour la Santé (Aviesan), Fondation Total, Commission Européenne.