Soutenance de thèse : Expression de marqueurs fluorescents et d'antigènes viraux chez les mycoplasmes - Études d'interactions avec les cellules de l'hôte

Le vendredi 22 septembre 2017 à 14h, Tiffany Bonnefois présentera ses travaux, à l'amphithéâtre Jacques Alliot du Cirad de Montpellier, lors de la soutenance de sa thèse "Expression de marqueurs fluorescents et d'antigènes viraux chez les mycoplasmes - Études d'interactions avec les cellules de l'hôte".

Vendredi 22 septembre - 14h
 Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement - Cirad
 Amphithéâtre Jacques Alliot (bâtiment 4)
Avenue Agropolis
Montpellier, France

Un nouvel outil de mycoplasmes fluorescents

Un mini-transposon qui permet une mutagénèse stable et non marquée a été modifié pour permettre l’expression de gènes chez les mycoplasmes. Cet outil a tout d’abord été utilisé pour le développement de mycoplasmes fluorescents. Pour ce faire, les protéines mCherry, mKO2 et mNeonGreen ont été insérées dans le chromosome de deux espèces de mycoplasmes phylogénétiquement distants : Mycoplasma mycoides subsp. mycoides (Mmm) et Mycoplasma bovis (M. bovis). Cette insertion a permis l’observation sans précédent de colonies fluorescentes vertes et rouges chez les deux espèces et ce, sans toxicité apparente. De plus, des niveaux de fluorescence équivalents ont été quantifiés par cytométrie en flux chez les deux espèces, ce qui suggère que l’outil développé peut être largement utilisé chez les mycoplasmes.

... pour les études d’adhésion, d’invasion et de persistance chez l'hôte aux applications vaccinales

Ces mycoplasmes fluorescents ont ensuite été utilisés pour effectuer des études d’adhésion, d’invasion et de persistance de ces deux espèces de mycoplasmes avec différents types cellulaires bovins. Ces analyses ont confirmé que M. bovis présente de meilleures capacités d’adhésion et prolifération au support de culture, ainsi qu’aux cellules embryonnaires épithéliales qu’il envahi. Il présente aussi une meilleure résistance à la l’élimination par les macrophages. Néanmoins, Mmm a aussi été détecté à l’intérieur des macrophages après 72 heures d’infection, et ce, même à des MOI faibles et en présence de concentrations bactériostatiques d’antibiotique. Ensuite, le système d’expression a été utilisé pour tester la possibilité d’utiliser les mycoplasmes en tant que vecteurs vaccinaux. Le gène de la protéine H du virus de la peste des petits ruminants, utilisé avec succès dans des vaccins recombinants, a été inséré dans un mycoplasme caprin comme preuve de concept d’un vaccin multivalent. Cependant, malgré la détection d’ARNm spécifique, l’expression de la protéine virale n’a pas été mise en évidence, et ce, malgré le recours à une technique très sensible de détection par spectrométrie de masse. La preuve de concept n’a donc pas pu être réalisée. Pour conclure, les systèmes d’expression de gènes de fluorescences développés dans ces travaux sont bien adaptés aux études d’interaction hôte-pathogène et offrent une multitude de perspectives pour l’analyse fonctionnelle chez les mycoplasmes in vitro et in vivo.

Publiée : 07/09/2017