Soutenance de thèse : Génération d’un nouveau vaccin pour protéger les volailles contre la maladie de Newcastle et l’excrétion virale

Le jeudi 28 septembre 2017 à 14h, Haijin Liu présentera ses travaux, à l'amphithéâtre Jacques Alliot du Cirad de Montpellier, lors de la soutenance de sa thèse "Génération d’un nouveau vaccin pour protéger les volailles contre la maladie de Newcastle et l’excrétion virale".

Jeudi 28 septembre - 14h
Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement - Cirad
Amphithéâtre Jacques Alliot (bâtiment 4)
Avenue Agropolis
Montpellier, France

Des vaccins qui protègent mais une excrétion virale par les animaux vaccinés

La maladie de Newcastle est une de deux pestes aviaires qui, comme l’influenza, impactent fortement les élevages d’oiseaux domestiques par leur incidence clinique et leurs conséquences économiques sur la filière (contrôle des mouvements d’animaux, abattages sanitaires et préventifs). Des vaccins contre cette maladie ont été développés depuis plusieurs décennies et basée dans la totalité sur des anciennes souches du virus. Ils assurent normalement une excellente protection clinique. Toutefois, depuis une dizaine d’années, des observations de terrain font état d’échecs partiels de vaccination avec occurrence de foyers réduits dans des élevages a priori correctement vaccinés. En parallèle, des essais in vivo en conditions contrôlées ont établi que les vaccins actuels protégeaient bien cliniquement contre une épreuve avec des souches virulentes récentes mais n’empêchaient pas leur excrétion par les animaux vaccinés.

La génération de nouveaux  vaccins plus efficaces

Pour résoudre cette problématique, l’objectif de ce travail a été de générer une souche vaccinale plus efficace contre les souches virulentes circulant actuellement à l’échelle du globe. Pour générer des virus atténués modifiés, nous avons dû dans un premier temps améliorer le système conventionnel de génétique inverse. Nous montrons par la réduction du nombre de plasmides mis en œuvre, que nous générons plus de virus atténués que le système conventionnel. Dans un second temps, nous nous sommes intéressés à étudier le comportement in vitro de virus atténués et virulents équipés de marqueurs fluorescents. Nous montrons que seuls les virus virulents induisent un effet cytopathique in vitro. En revanche, les deux types de virus induisent une infection persistante à long terme sans effet cytopathique. Les cellules infectées de façon persistante résistent à une surinfection par un autre virus. En revanche, lors de co-infections simultanées, nous établissons qu’une cellule infectée par un premier virus peut s’infecter par un second virus lors d’un transfert direct de matériel viral d’une cellule à une autre par des extensions membranaires. Cette observation est remise en perspective par rapport à la capacité de ces virus à se recombiner chez l’animal. Dans un dernier travail, une nouvelle souche vaccinale a été générée consistant à insérer des antigènes immunoprotecteurs d’un virus original isolé à Madagascar en 2008, dans un génome d’une souche vaccinale conventionnelle utilisée depuis plus de 50 ans. Nous montrons que cette nouvelle souche protège efficacement contre trois génotypes viraux dont deux circulant actuellement en Asie et en Afrique.

Publiée : 04/09/2017