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Titre

"Apport de la modélisation des systèmes complexes au contrôle des maladies animales dans les pays en développement : le cas de la Peste des Petits Ruminants en Afrique de l’Ouest "

Résumé

L’intérêt principal porte sur la compréhension des dynamiques sous-jacentes à la transmission d’un agent pathogène, comme la mobilité, la démographie et les facteurs socio-économiques, et sur la manière de les intégrer au sein d’un modèle mathématique. Lors de mes post-doctorats, j’ai utilisé des approches mathématiques pour améliorer la stratégie vaccinale et pour développer des modèles en appui à la prise de décision pour la santé humaine. A partir de 2015, je me suis orienté vers la modélisation de la diffusion des maladies animales. Mes activités s’articulent ainsi autour de deux axes : l’analyse de réseau et le développement de modèles de transmission.
Pour le premier axe, j’ai travaillé sur l’amélioration des stratégies vaccinales à partir des réseaux de contacts entre individus. L’analyse des réseaux d’amitié m’a servi à estimer l’effet de l’obésité sur la marginalisation sociale (étude américaine Add Health). J’ai aussi analysé les effets des réseaux de collaborations sur la qualité des publications scientifiques. A partir de 2015, je me suis orienté vers l’analyse de la mobilité animale en Afrique de l’Ouest et la diffusion des maladies animales, notamment la Peste des Petits Ruminants (PPR). Pour le second axe, j’ai travaillé sur l’impact mondial de l’hépatite B (collaboration OMS). J’ai développé des modèles de transmission pour la Pleuropneumonie Contagieuse Caprine (PPCC) et la PPR en Mauritanie. Enfin, comme pour la diffusion de la pandémie 2009 H1N1, les deux approches peuvent être combinées pour produire des modèles de diffusion spatialisés.

Mes travaux actuels se font dans le cadre d’une recherche appliquée pour le développement des pays du Sud, en appui aux services vétérinaires nationaux, avec les objectifs suivants : comprendre l’épidémiologie de certaines maladies animales (notamment la PPR) ; évaluer le rôle des différents facteurs (environnementaux, socio-économiques et anthropiques) sur leur diffusion ; fournir un appui à la mise en place des mesures de contrôle appropriées. Pour ce faire, à côté des méthodes quantitatives, j’ai commencé à utiliser des approches participatives pour la collecte des informations au sein des différentes parties prenantes et pour la co-construction de mesures de contrôle. 

Jury

• Pier-Yves BOELLE, Professeur, Sorbone Université
• Vittoria COLIZZA, Directrice de  recherche, Inserm Sorbone Université
• Guillaume FOURNIE, Chercheur, RVC
• Pascal HENDRIKX, Inspecteur DGAL, CGAAER
• Emilie GAY, Chercheuse, ANSES
• Elisabeta VERGU, Directrice de recherche, INRAE
• Benoit DURAND, Directeur de recherche, ANSES