Soutenance de thèse de Célia BERNARD le 20 octobre 2023 à 14h00 Cirad Lavalette, Amphi J. ALLIOT

Ses travaux de thèse portent sur « Caractérisation des risques sanitaires liés à l’installation de la tique Hyalomma marginatum dans le sud de la France :
possibilité d’émergence du virus de la Fièvre Hémorragique de Crimée-Congo ».

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Titre 

"Caractérisation des risques sanitaires liés à l’installation de la tique Hyalomma marginatum dans le sud de la France :possibilité d’émergence du virus de la Fièvre Hémorragique de Crimée-Congo "

Résumé

La Fièvre Hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) est une maladie virale zoonotique en recrudescence dans le bassin méditerranéen, se manifestant chez l'homme par un syndrome fébrile suivi parfois de graves hémorragies. Le Nairovirus responsable de la FHCC est principalement transmis par les tiques du genre Hyalomma, qui agissent à la fois en tant que vecteurs et réservoirs du virus. Certains hôtes vertébrés, tels que les bovins, les petits ruminants, les lapins et les hérissons, hébergent également temporairement le virus sans montrer de symptômes cliniques, ce qui en fait des sources potentielles d'infection pour les tiques. En raison de l'implantation croissante de la tique Hyalomma marginatum dans le sud de la France continentale et des cas récents de FHCC chez l'homme en Espagne, il est essentiel de comprendre la situation épidémiologique sur notre territoire. Une première enquête sérologique menée de 2014 à 2016 sur des bovins et des petits ruminants en Corse, où H. marginatum est présente depuis des décennies, a révélé la présence d'anticorps dirigés contre le virus de la FHCC chez ces animaux. L'objectif général de cette thèse était de caractériser et spatialiser les risques sanitaires liés à la présence de la tique H. marginatum. Cette recherche a permis de proposer le premier modèle hypothétique du cycle de transmission de la FHCC en France, en prenant en compte les différents acteurs, notamment les tiques et leurs hôtes sauvages et domestiques. Les résultats de cette étude ont également permis de mettre à jour les données sérologiques précédemment obtenues en Corse et d'identifier des facteurs potentiels expliquant la présence d'anticorps dirigés contre la FHCC chez les bovins sur le continent. Cependant, à ce stade, la détection du virus dans les tiques n'a pas encore été réalisée, mais la présence d'autres agents infectieux a été évaluée, ce qui a contribué à préciser le risque associé à l'introduction et à l'expansion de la tique H. marginatum en France.

Mots clefs

Hyalomma marginatum, risque, agent pathogène, VFHCC, France

Jury

Sarah Bonnet, Directrice de Recherche, INRAE  -  Rapporteur
Mohamed Gharbi, Professeur (PU-PH), Université de Manouba  -  Rapporteur
Annelise Tran, Chargée de recherche, CIRAD  -  Examinatrice
Jean-François Guégan, Directeur de Recherche de classe exceptionnelle, IRD, INRAE - Examinateur
Vincent Legros, Maître de conférences, Vetagro Sup  -  Examinateur
Philippe Holzmuller, Chargé de recherche, CIRAD  -  Directeur de thèse
Laurence Vial, Chargée de recherche, CIRAD  -  Co-directrice de thèse
Benoit Combes, Directeur, ELIZ  -  Invité
Matthieu Bastien, Chargé de mission, ELIZ  -  Invité

Sous la direction de Philippe HOLZMULLER et la co-direction de Laurence VIAL.

Publiée : 09/10/2023